
Comment ajuster son filtre intérieur et apaiser ses émotions
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Ajuster le filtre
Une invitation douce au "pas de retrait"
Il y a des jours où tout semble plus lourd, plus sombre, comme si une brume grise s’était posée sur nos yeux. On se surprend à réagir vivement, à se sentir blessé par un mot, indigné par un geste, irrité par un contretemps. Et souvent, la situation n’est pas plus grave qu’hier… c’est simplement le filtre à travers lequel on la regarde qui a changé.
À la boutique, j’aimais parler de ce que j’appelle le pas de retrait. Un geste minuscule, presque imperceptible : reculer d’un demi‑pas, physiquement, comme si l’on voulait mieux observer un tableau. Ce mouvement discret, on peut le faire aussi à l’intérieur de soi. On prend un léger recul et, tout à coup, la situation cesse d’être un tourbillon qui nous emporte. Elle devient ce qu’elle est : un fait, nu, sans la teinte de nos émotions ou de nos jugements personnels.
« Les faits, et rien que les faits. »
Dans cet espace minuscule que le pas de retrait ouvre, il y a souvent plus de paix qu’on ne l’imagine. On s’aperçoit que la plupart du temps, ce qui nous pèse n’est pas tant la situation elle‑même que la manière dont on la regarde. Ajuster son filtre, c’est laisser passer un peu plus de lumière, un peu plus de nuance, et souvent… un peu plus de douceur.
Aujourd’hui, si quelque chose t’agace ou te blesse, essaie : fais ce pas en arrière, dehors ou dedans, et regarde. Peut‑être que ce qui paraissait immense n’est, en réalité, qu’un caillou sur le chemin.
Vicky — funambule entre l’ombre et la lumière