La pause dorée – Rituel slow pour âme fatiguée et mental saturé

La pause dorée – Rituel slow pour âme fatiguée et mental saturé

La pause dorée

Un refuge pour l’âme fatiguée

Il y a, dans un coin tranquille du monde, un fauteuil oublié du tumulte de la vie.
Pas tout à fait en retrait, mais juste assez pour que le monde s’efface un peu.
Il fait face à une fenêtre, grande ouverte sur le murmure du vent. Un rideau crème y danse comme une caresse, s’illuminant par instants d’un éclat de soleil timide, tamisé d’or et de silence.

On s’y blottit sans y penser.
Le corps s’abandonne, l’âme soupire.
L’air frais s’infiltre dans la poitrine et y déploie une paix douce, presque secrète.
C’est un lieu-refuge, un battement suspendu, un instant simple et sacré qui ne demande rien, sauf peut-être… qu’on le laisse exister.

Alors on ferme les yeux.
Juste un instant.
On écoute le froissement du rideau, le chant discret du dehors, peut-être un oiseau, peut-être le grincement lointain d’un volet.

On inspire… 

Et le vent, curieux, glisse jusqu’à nous, portant avec lui l’odeur du jour : un mélange de feuilles, de fleurs, de lumière et de choses oubliées.

On s’autorise alors à ne rien faire. À sentir le poids du corps s’ancrer dans le fauteuil, comme s’il devenait mousse, terre, abri.

Et dans cette immobilité choisie, quelque chose revient.
Un éclat de soi que l’on croyait perdu.
Un éclat doux, discret, secret, comme un souvenir qui ne fait plus mal.

On peut poser une main sur le cœur. Sentir la chaleur, la pulsation. Se dire doucement : « Je suis là. Et c’est assez. »

Autour, tout semble flou. C’est comme si le reste de la maison retenait son souffle.
Seuls demeurent ce fauteuil, la fenêtre et ce rideau qui danse, avec la grâce d’un souvenir ancien.

Peut-être que le monde a toujours été ainsi… plein de moments qui attendent juste qu’on les remarque.
Peut-être que le soleil aime caresser les étoffes, que le vent se plaît à murmurer des poèmes aux âmes qui savent encore écouter.

Dans ce silence doré, on se souvient d’avant.
D’un rire au goût de miel. D’un sourire sincère qui s’efface doucement. D’une main qu’on a tenue trop fort ou pas assez.
D’un rêve qu’on croyait envolé, et qui revient, timide, se poser au creux de notre cœur qui alors se souvient. De tout. D’avant l’avant. D’avant le monde.

Alots ici, dans cet entre-deux, le temps ne presse plus. Il s’étire, s’adoucit, devient presque complice.
Il nous regarde avec tendresse, comme pour dire :
« Tu peux rester ici aussi longtemps que tu veux. »

La pause dorée

Rituel pour se déposer en soi

1. Prépare l’instant.
Éteins les bruits inutiles. Allume peut-être une bougie ou un encens léger. Tiens une tasse chaude dans tes mains, ou pose-les simplement sur ton cœur.

2. Assieds-toi, ferme les yeux.
Sens ton corps s’enfoncer dans le support que tu as choisi. Laisse-le te porter. Tu n’as rien à porter seul.e. Respire profondément trois fois. Longuement. Par le nez, puis relâche les tensions.

3. Inspire la lumière.
Imagine le soleil derrière le rideau. Visualise sa chaleur douce venir se poser sur ton visage, ton cou, ta poitrine. À chaque inspiration, dis-toi en silence : « Je laisse entrer la lumière. » À chaque expiration : « Je relâche ce qui pèse. »

4. Écoute le silence.
Pas celui qui fait vide, pas celui qui fait froid mais celui qui réconforte. Laisse ton esprit divaguer. Qu’importe les pensées : ici, rien ne presse, rien ne juge.

5. Termine par une caresse.
Passe tes mains sur tes bras, ton visage, comme pour remercier ton corps d’avoir tenu. Et dis-toi une phrase simple. Celle qui te vient. Peut-être : « Je suis vivant.e. Et c’est déjà beau. »

Quand tu voudras revenir…
Tu n’as pas besoin d’attendre que tout aille bien.
Tu peux revenir ici chaque fois que le monde te semble trop lourd, chaque fois que tu oublies comment respirer doucement.

Le fauteuil t’attendra. Le rideau dansera encore. Et la lumière, fidèle, t’offrira un peu d’or pour réchauffer ton cœur.

Il suffit de t’asseoir. De fermer les yeux. Et de te rappeler :
La paix n’est jamais bien loin. Elle est là, en toi, dans ce souffle. Dans cette pause dorée.

Vicky – Funambule entre l’ombre et la lumière

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