
Partir ou rester, entre crainte et espoir.
Share
La douce inquiétude des commencements
Un texte pour celles et ceux qui se tiennent entre deux mondes : le familier qui rassure, et l’horizon qui appelle.
Il y a, dans chaque grand changement, un moment suspendu. Celui où l’on se tient entre deux mondes : l’ancien, familier et rassurant, et l’autre, encore flou, qui nous appelle de loin. On hésite, on calcule, on rêve… et on le sent, notre cœur bat un peu plus vite. Ce moment, c’est comme un souffle avant le premier pas. Un vertige discret, mais bien réel. Nous sommes sur le seuil.
On aime croire que l’on est maître de nos choix… mais souvent, c’est la vie qui nous glisse un murmure : « Il est temps. »
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
— Sénèque
Pourquoi le changement effraie
Changer, c’est quitter un port sûr pour prendre le large. C’est accepter que le sol se dérobe un instant sous nos pieds. La peur naît de cette incertitude : Et si je me trompais ? Et si je regrettais ? Notre besoin de sécurité nous pousse à rester dans le connu, même lorsque ce connu nous étouffe.
« Oser, c’est perdre pied un instant. Ne pas oser, c’est se perdre soi-même. »
— Søren Kierkegaard
Quand rester devient plus dangereux, plus toxique, que partir
Il arrive un moment où l’on se rend compte qu’une situation ne nous nourrit plus. Qu’on y perd son énergie, sa lumière, son élan. Alors, il faut du courage pour renverser la table — pas par caprice, mais pour s’écouter vraiment. Pour entendre ce que dit le cœur, même s’il tremble.
Rester par confort, par peur du vide, peut devenir un poison lent. Parfois, la tempête a du bon : elle nettoie, elle secoue, elle rend à l’air sa pureté.
« Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l’action. »
— Victor Hugo
Ce que l’on gagne en osant
Oser le changement, c’est offrir à sa vie la possibilité de s’élargir. C’est découvrir des couleurs qu’on ne soupçonnait pas, croiser des visages nouveaux, entendre d’autres voix en soi. C’est sentir, un jour, que l’on se réveille plus léger. C'est constater que nous avons en nous cette force, cette audace.
Il y a un pouvoir secret dans ces pas vers l’inconnu : celui de se retrouver enfin, entier.
« Quand on ne peut revenir en arrière, on ne doit se préoccuper que de la meilleure façon d’aller de l’avant. »
— Paulo Coelho
Une porte qui s’entrouvre
Je me tiens moi-même à un seuil. L’ancien monde derrière moi, le nouveau devant — encore voilé, mais vibrant. Je ne peux pas encore tout vous dire… mais je sais que l’horizon s’élargit.
Et peut-être que bientôt, je vous inviterai à le découvrir avec moi.
« Partir, c’est mourir un peu », écrivait Edmond Haraucourt… mais je crois que c’est aussi renaître beaucoup.
Vicky — funambule entre l’ombre et la lumière