Les derniers jours des réseaux sociaux

Les derniers jours des réseaux sociaux

 

🌙 MA DERNIÈRE LETTRE, MON DERNIER POST.

Je referme doucement les pages réseaux Ô P’tit MYSTIC, l’explication suit.

🍃 Je suis libre.
J’ai grandi avec l’idée que je pouvais être qui je voulais, que je pouvais m'habiller comme je le voulais (j'ai eu les cheveux rouges comme Ronald Mc Donald, j'ai eu la langue percée, etc). Qu’être fille valait autant qu’être garçon.

Que l'on pouvait donner son avis, se mettre en colère, ne pas être d’accord, et le dire.
Je ne suis pas une femme calme, ni jolie, ni docile, ni sage, non, rien de tout cela.
Je fais ce que je veux et je me fiche du qu’en-dira-t-on.

💭 Et pourtant, ces derniers temps, quelque chose en moi s’est usé.
Fatiguée du vacarme des réseaux sociaux, de leur vide étincelant. De ces vies mises en vitrine pour une miette d’amour, un regard, un peu d’attention.
Pour dire parfois : “Regardez, j’existe, je fais des choses. Je suis partie en vacances, j’ai mangé ceci et acheté cela. Je suis quelqu’un, peut-être avez-vous besoin de moi, car moi, j’ai besoin de vous.”
Derrière chaque image, souvent, une blessure qui cherche à se faire aimer.
Je la comprends.

🌪️ Seulement, je ne veux plus marcher dans ce grand bal des apparences, sur un chemin qui n’est pas le mien, et qui, pour ceux qui me connaissent, ne l’a jamais été.
Sur ces sentiers, tout brille, mais peu de choses réchauffent.
Trop de beauté se perd dans le bruit.

🌙 Mais alors, pour en revenir à ce sentiment, je ne comprenais pas le malaise qui m’envahissait : moi aussi, j’ai souvent été heurtée en voyant le ratio absurde entre les vues et les “j’aime” : plus d’une centaine de vues, pour cinq “cœurs” ?
Beaucoup de curiosité, peu de présence.
Je me suis dit parfois : “Je ne filme pas assez ma vie. Je ne parle pas assez. Je ne poste pas assez. Je ne suis pas assez intéressante. Etc.”
Bref, au final, “jamais assez”, vous l’aurez compris, ce qui est déroutant car dans la vie, j’ai toujours été davantage rangée du côté des “trop” 😏.
Mais la vérité, et ce qui rend la chose encore plus étrange à mes yeux, c’est que ces choses-là n’ont jamais compté pour moi. Dans ma vie personnelle, je n’ai jamais eu besoin de m’exposer, ni d’expliquer ma façon de penser ou d’aimer.
Chacun la sienne, personne n’a à se justifier, tant qu’il est en paix avec lui-même.

🌬️ Alors la dissonance s’est installée.
J’étais touchée par quelque chose qui ne me ressemblait pas. 😳
Les écrans ont eu cet effet pervers sur moi : moi qui me fiche du regard des autres, je me suis sentie happée par un monde où tout se jauge, où tout se juge.
J’imagine maintenant combien cela doit être lourd pour ceux qui vivent à travers ce regard, combien cela doit être anxiogène. Ou pas d’ailleurs, peut-être est-ce une façon d’être au monde pour certains. 
Un jour, j’écoutais un YouTubeur qui disait à peu près ceci :

“Aujourd’hui, si tu ne te montres pas sur les réseaux, c’est comme si tu vivais dans le noir.”

Eh bien écoutez, en ce qui me concerne, éteignez les lumières. 😏 Je préfère l’obscurité, ou juste la lueur d’une bougie, intime, et l’intime ne se partage pas, par définition.

🕊️ Aussi, aujourd’hui, je n’ai plus envie de m’exposer. Ni de me fondre dans ce théâtre numérique.
Je n’ai pas envie de plaire, ni de devenir ce que l’on attend.
Je n’ai pas envie d’être une énième voix dans le tourbillon du “prêt-à-penser”. Je n’ai pas envie de “faire la différence”.

🍂 Je me désengage.

Ma vie et mon point de vue n’ont rien d’exceptionnel.
Ils ne justifient pas d’être affichés.
S’afficher, c’est souvent chercher une forme de validation.
Et cela, je le trouve aliénant.

🔥 Je choisis la liberté.
Même si elle dérange.
Parce que je ne suis pas née pour convenir, je suis née pour exister.
Et je n’ai jamais su me taire quand quelque chose me brûle le cœur.

💌 C’est pour cela que je vous partage cette lettre à cœur ouvert aujourd’hui.
Parce que la solitude me va bien.
Parce que je reprends le chemin.

💥 Je veux la vérité brute.
Je veux le droit d’être calme, sauvage, passionnée, parfois fatiguée, souvent contradictoire. Le droit d’être complexe. Le droit d’exister.

🌑 Je n’ai pas envie de vous plaire.
J’ai envie d’être.
Pleinement, viscéralement, intensément.
J’ai envie de marcher dans ma propre lumière.

🪩 Je suis celle qui danse seule dans son salon ou sa cuisine, qui voit des signes dans les étoiles, qui s’émeut d’un mot, d’un regard, qui rougit d’un sourire, qui pleure devant les films d’amour et regarde, fascinée, des histoires de sociopathes avec un verre de Jack Daniel’s.
Celle qui chante à tue-tête au volant de sa voiture, et qui esquisse un pas de danse dans la chambre d’un résident juste pour le voir sourire.

👽 Je me fiche d’être sérieuse.
La vie est trop courte pour se prendre au sérieux.
Et je ne suis personne.

🔥 Je ne suis pas une femme sage.
Je suis une femme libre.

💫 Et si ma liberté peut gêner, c’est peut-être qu’elle réveille celle que vous avez enterrée.

☄️ Si mes mots grattent un peu, c’est peut-être qu’ils touchent quelque chose d’essentiel : cette part en chacun de nous qui n’en peut plus de rentrer dans les cases, de se sentir en décalage, de douter de sa valeur.

🔥 Celle qui brûle de se lever, de dire non, de dire oui, de vivre sans permission, sans se soucier du regard des autres. VIVRE.

🤔 Et si des jugements vous traversent en lisant ces lignes, posez-vous la question : pourquoi ?
De quel droit ?

🏡 Les pages en ligne ont vu le jour avec la boutique.
Mais la boutique physique a fermé ses portes.
Le site, lui, suit désormais un autre chemin, plus intérieur, plus introspectif. Ma vie qui se dessine sur un autre continent 🍁 sera peut-être l’occasion de partager du nouveau contenu, mais différemment.

😳 Je me suis rendu compte de l'absurdité de la situation avec ma vidéo sur mon départ au Canada. J'ai voulu répondre à la plupart des questions que j'avais reçu, mais dans le fond, est-ce que cela méritait d'être publié sur les réseaux ? Est-ce que ma vie est si intéressante pour la diffuser ainsi ? Bien sûr que non. Qu'étais-je en train de faire ? Qu'étais-je en train de devenir pour me sentir le droit de m'imposer comme ça dans le fil des gens ? Le site est différent, vous y venez si vous en avez envie, il n'apparaît pas comme ça dans votre fil Facebook ou sur Instagram.

🚪 Donc, je n’ai plus envie de garder ces pages ouvertes. C’est comme entretenir une relation qui se meurt, garder ouverte une porte sur un espace que le silence a déjà repris.
Je n’ai jamais été douée pour partager du virtuel.
Je préfère le face à face, ressentir l’Autre, voir ses yeux pétiller, pleurer de rire dans un couloir au travail ou autour d’un café. Car voici mon langage : celui des brumes et des vérités tues, celui qui se ressent plus qu’il ne s’explique.

🍁 Alors voilà.
Sur ces mots (tous ces mots 😅), je referme doucement les pages de la boutique en ligne.
🕰️ Mort annoncée le 31 octobre, forcément, vous me connaissez 🍂🎃.

✨ Mais rien ne se perd, tout se transforme.
Mon profil privé et son messenger resteront ouverts pour celles et ceux qui souhaitent garder le lien : profil perso

Ainsi, je referme la porte mais laisse toujours une bougie sur le seuil, pour celles et ceux qui auraient envie de passer échanger.


❤️ Ce que j’aimerais que vous reteniez de cette aventure :
MERCI,
sincèrement,
pour vos mots,
votre présence,
votre lumière.
Prenez soin de vous.
Et ne laissez jamais personne vous faire douter de votre authenticité, de votre valeur.
Vous êtes une chance.
Vous êtes sacrés.
Et vous n’avez besoin de la validation de personne, si ce n’est de la vôtre.

Affectueusement… intensément,
Vicky 🌙

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2 commentaires

Merci à toi Sandrine, tes mots me touchent et m’honorent.
Je suis vraiment heureuse de ton entrée dans ma vie.
Ta bienveillance, tes sourires, tes encouragements, ta sincérité, m’ont fait plus de bien que tu ne le sauras jamais.

RÉPONSE DE VICKY

Merci Vicky pour ton authenticité. Il n’ y a rien de plus vrai 🙂
Tu resteras toujours ma lumière ✨️✨️✨️

Sandrine F

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