Lettre à toi, qui marche dans l’ombre de la mélancolie

Lettre à toi, qui marche dans l’ombre de la mélancolie

Parfois, il n’y a pas de mots.
Juste une fatigue profonde, une question silencieuse : à quoi bon?
Alors j’ai écrit cette lettre. Pour toi. Pour ton cœur un peu égaré, un peu trop lucide. Pour t’offrir un espace où poser ce que tu ressens, sans peur d’être trop.
Une lettre d’âme à âme. Pour ne plus marcher seul·e.

Il y a des jours où tout semble flou, presqu’irréel.
Où le monde avance trop vite, trop fort, et toi, tu restes là, en retrait. Pas vraiment perdu·e, mais pas tout à fait là non plus.
Tu t’étires entre les obligations et le silence, entre le “il faut que” et le “à quoi bon”. Et dans cet entre-deux, tu respires à peine.

Je ne viens pas t’offrir des réponses toutes faites.
Je ne crois ni aux recettes miracles, ni aux promesses de bonheur sans failles.
Je crois aux âmes profondes. Aux cœurs un peu fêlés qui regardent le monde de biais.
Je crois aux errances fécondes, aux silences habités, à la mélancolie qui n’est pas faiblesse mais mémoire d’un monde oublié, bien plus vaste.
Enfin, je crois surtout qu’il est possible de marcher avec tout ça, sans se trahir.

Alors si tu portes en toi cette complexité, cette douceur sombre, cette tendresse à vif — je te tends la main.

Viens.
On ne va pas guérir la blessure.
On va l’écouter.
On ne va pas faire taire la question.
On va l’habiter.

Et doucement, au rythme d’une vie plus lente, plus vraie, nous ferons de cette beauté silencieuse une force vivante.

Tu n’as pas besoin d’être réparé·e.
Tu n’as pas besoin de devenir quelqu’un d’autre, de gommer ce qui déborde, de rendre ta peine présentable.
Ce que tu ressens a sa place. Même si le monde va trop vite ou est trop égoïste pour l’écouter, même si on t’a appris à t’excuser d’être sensible, fatigué·e, lucide, différent·e.

Ici, tu peux poser ce fardeau.
Tu peux t’asseoir un instant.
Respirer.
Et te souvenir que ta sensibilité n’est pas un défaut. C’est peut-être même ta plus grande force.

C’est dans ces interstices — ceux que d’autres fuient — que naît une autre forme de beauté.
Une beauté douce, intérieure, qui ne crie pas mais qui éclaire.
Une beauté vivante.

Je ne te promets pas une vie lisse. Je te propose autre chose :
Une vie qui fait sens.
Une vie qui t'appartient.
Une vie où chaque geste, même minuscule, retrouve sa dignité et son essence.
Une vie qui ne cherche pas à plaire, mais à être pleinement vécue — au rythme du cœur, au rythme de l’âme.

Et si un jour, tu en ressens l’élan, sache qu’il existe des lieux, des mots, des instants, où l’on peut réapprendre à vivre autrement.
Où la douceur devient un choix.
Et le sens... une direction intime.

En attendant, je suis là.

Avec cette lettre posée entre tes mains.
Comme une lanterne dans le brouillard.

P.S.
Quand le monde devient trop bruyant, n’oublie pas : tu as le droit de ralentir.
De fermer les yeux.
De revenir à toi.
Même pour un instant.
Parfois, c’est là que tout recommence.

Avec toute ma tendresse,
Vicky✨️

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2 commentaires

Merci à toi pour ces mots qui réchauffent.
Je suis touchée que cette lettre t’ait parlé, au bon moment…
Puissent les mots être parfois des lanternes sur les chemins brumeux.✨️🕯

Réponse de Vicky

Très belle lettre qui vient à point et si bien ecrite 😉
Merci Vicky

Sandrine

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