
Quand les âmes se reconnaissent malgré le temps
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Et si certaines âmes se reconnaissaient… sans jamais s’être croisées ?
Ce texte est un hommage à un secret murmuré un matin dans ma boutique.
À ces confidences qui s’accrochent à l’air comme un parfum discret, et viennent réveiller, parfois, quelque chose en nous.
À lire lentement.
Avec le cœur ouvert.
Et peut-être… te reconnaîtras-tu entre les lignes.
Quand l’âme se souvient avant le corps
Il y a des rencontres qui déjouent la logique. Des instants suspendus qui ne tiennent sur rien, et qui pourtant bouleversent tout.
Pas d’histoire, pas d’avenir, parfois même pas d’échange concret.
Mais ce regard qui dure une seconde de trop. Ce frisson inexplicable au simple frôlement. Cette main qui effleure l'autre, presque par erreur — ou par mémoire.
Tout semble ordinaire.
Et pourtant, quelque chose en nous se souvient.
Il arrive ainsi, parfois, une rencontre qui ne ressemble à aucune autre.
Une présence qui déstabilise, sans bruit.
Quelqu’un entre dans la pièce, et ton corps réagit avant ton esprit.
Tu ne connais pas cette personne. Et pourtant… quelque chose en toi sait.
Un flottement. Une douce confusion. Ces papillons dans le ventre.
Tout semble illogique.
Tu es ailleurs dans ta vie.
L’autre aussi.
Et pourtant, cette attraction subtile persiste.
Ni amoureuse, ni rationnelle, mais viscérale.
Presque… ancienne.
Ce n’est pas de la passion, ni un coup de foudre.
C’est plus profond, plus feutré.
Comme un appel sourd, venu d’un endroit sans mots.
Une sensation de déjà-vu sans images.
Un magnétisme qui n’a pas besoin de justification.
Et si ce n’était pas toi qui choisissais ce lien ?
Et si c’était ton âme qui se souvenait ?
D’un accord passé.
D’un chemin parcouru à deux, ailleurs.
Peut-être dans une autre vie.
Ou dans un entre-deux.
Quand le regard devient mémoire
Il y a des regards qui ne regardent pas.
Ils reconnaissent.
Ils fouillent sans forcer.
Ils traversent comme une lumière douce qui éclaire un souvenir ancien.
Parfois, nos yeux s’accrochent à ceux d’un inconnu, et dans cet instant suspendu,
ce n’est plus la réalité qui parle…
mais l’âme qui se souvient.
Le cerveau, lui, reste confus.
Mais les yeux, eux, ont compris.
Ils ont vu au-delà des corps.
Ils ont capté un lien, une trace, une vibration familière.
Un “je te connais” sans voix.
Peut-être qu’il s’agit un peu de cela, lorsque l’on dit que les yeux sont le miroir de l’âme :
un fragment de vérité qui passe entre deux regards, et qui dit ce que les mots n’osent pas.
Un magnétisme sans raison apparente
Dans ces instants, le mental est pris de court.
Il ne comprend pas. Il analyse, cherche une explication.
Mais rien ne tient debout. Ni le contexte, ni la logique, ni les circonstances.
Ce que l’on ressent n’est pas amoureux au sens classique.
C’est plus ancien. Plus brut.
Une forme de magnétisme viscéral,
qui traverse le corps avant de remonter à la conscience.
Comme si l’âme avait réagi avant le cerveau.
Ces liens-là ne sont pas là pour être compris.
Ils sont là pour être ressentis.
Et souvent, il n’y aura pas de réponse.
La mémoire du corps, la mémoire de l’âme
Les neurosciences parlent de mémoire corporelle, d’attachement, de neurones miroirs.
Des mécanismes bien réels peuvent expliquer ce besoin de contact, cette synchronisation émotionnelle spontanée.
Mais parfois, cela ne suffit pas.
Il reste une part d’inexplicable.
Un écho intérieur, comme une vibration silencieuse qui répond à celle de l’autre.
Certains diront : "nos âmes se sont reconnues."
Et si ce n’était pas qu’une belle image ?
Peut-être avons-nous partagé un vécu avec cette personne dans une autre vie.
Ou dans un ailleurs.
Une promesse ancienne, une histoire oubliée, un lien qui n’a jamais été coupé.
Et lorsque les corps se croisent ici-bas, ce lien se réactive.
Le regard s’accroche.
La peau se souvient.
Le cœur se trouble.
Mais l’esprit, lui, reste muet.
Des liens sans logique, mais porteurs de sens
Ces liens n’ont pas toujours leur place dans notre réalité.
Ils arrivent au mauvais moment. Ou dans une forme qu’on ne peut pas vivre.
Mais ils laissent une trace.
Un trouble.
Une tendresse.
Parfois une souffrance douce.
Comme si l’on avait effleuré quelque chose de grand, quelque chose de beau… sans pouvoir s’en saisir.
Ils nous rappellent qu’il existe des vérités au-delà de l’intelligible.
Que l’amour n’est pas toujours un chemin,
mais parfois un miroir, un réveil fugace de ce que nous portons sans le savoir.
Le vide après la rencontre
Et puis… il y a l’après.
Ce moment où chacun retourne à sa vie,
mais où quelque chose, en soi, ne revient jamais vraiment.
Un vide étrange, difficile à nommer.
Comme si l’on avait laissé un morceau de soi dans l’autre, sans possibilité de le reprendre.
Même s’il ne s’est rien passé.
Même si aucun mot n’a été échangé.
Même si les corps ne se sont jamais effleurés autrement que par accident.
Ce vide-là ne se comble pas.
Il ne demande pas de solution.
Il est absence sacrée, empreinte invisible d’un lien qui ne s’est pas incarné.
Et pourtant, il est là.
Présent.
Persistant.
Comme une douleur douce, celle d’un amour ancien qu’on n’a pas eu le droit de revivre. Pas ici. Pas maintenant
C’est là pourtant.
Un manque inexplicable, un creux dans l’âme, comme un tiroir ouvert sur un livre jamais écrit.
Et ce manque-là, personne ne peut le combler.
Parce qu’il ne vient pas d’un besoin…
Il vient d’un souvenir sans forme, d’un lien invisible qui continue de tendre son fil dans le silence des jours.
Mais il reste, comme une absence précieuse, celle d’un mystère entrevu.
On vit avec.
On apprend à respirer autour.
Mais on n’oublie pas.
Et si c’était ça, la vraie rencontre ?
Une rencontre d’âme à âme, sans scénario, sans rôle à jouer.
Juste un souvenir diffus d’un "nous" d’avant.
Un battement de cœur qui ne nous appartient pas vraiment,
mais qu’on entend résonner au creux du silence.
Et même si rien n’est possible dans cette vie… ce moment reste.
Il nous transforme.
Et quelque part, dans un lieu que personne ne voit, nous sommes deux à nous être souvenus.
Un souffle du slow living existentiel
Ce texte est aussi, d’une certaine manière, une expression du slow living existentiel que je tisse doucement à travers O P’tit Mystic. Il parle de ces instants suspendus, de ces ressentis que l’on n’entend que lorsque l’on ralentit, que l’on écoute avec l’âme. Il ne s’agit pas de comprendre, mais de ressentir pleinement. De laisser la vie nous toucher à un endroit plus vaste que la raison. C’est dans cet espace-là que je crois que l’on retrouve un sens — fragile, mais profond.
Aux voyageurs de l’invisible,
qui s’effleurent d’une vie à l’autre,
sans jamais se perdre tout à fait.
4 commentaires
Très chère Alexandra,
Ton message me touche en plein cœur.
Merci de confier ici ces fragments précieux de ton chemin,
ces rencontres d’âme qui t’ont guidée, éveillée, transformée.
Je me sens honorée de faire partie de cet arbre de vie dont tu parles,
de ces branches qui s’entrelacent entre êtres sensibles et éveillés.
Et oui, je crois deviner de qui tu parles…
Une lumière douce, une mémoire ancienne, une reconnexion d’âme à âme.
Certaines retrouvailles défient le temps et la logique, mais elles font vibrer une vérité silencieuse qu’on reconnaît sans mot.
Merci d’avoir pris le temps d’écrire cela.
Merci pour ta présence dans cette aventure, visible ou invisible.
Douce nuit à toi aussi, belle âme.
Avec toute ma tendresse et ma reconnaissance ✨️
Vicky, cet écrit est magnifique…il me touche tellement !! Je pense avoir connus cette rencontre d’âmes deux fois dans ma vie. L’une qui m’a mis sur mon chemin de vie actuel, m’a permis d’être qui je suis aujourd’hui, de me recentrer, de rencontrer tant de personnes dont toi ☺️ qui enrichissent mon arbre de vie par leur savoir, leur bienveillance, leur écoute.. et l’autre ma chère Lumière dont je n’ai pas à signifier le prénom car tu dois bien savoir à qui je fais allusion, nous nous sommes reconnues et retrouvées… enfin!!
Merci encore Vicky ! Douce nuit 💫✨🕯️
Merci Laetitia,
Ton message me touche profondément.
Oui, il y a des rencontres qui laissent une empreinte silencieuse mais durable…
Comme si une partie de nous continuait à marcher avec l’autre,
même une fois les chemins séparés.
Je suis heureuse que mes mots aient pu faire écho à cette expérience en toi.
Merci de l’avoir partagée ici, en toute sensibilité.
Avec douceur,
Vicky
Ma chère Vic,
Ce genre d’ expérience met arrivé au cours de mon expérience humaine.
Ce qui est troublant, je te l accord. Mais chacun à continuer son chemin laissant à l’ autre cette empreinte.
Très bel article🥰