Résilience silencieuse

Résilience silencieuse

La force de continuer ou la résilience silencieuse

À ceux qui vivent avec une absence familière

Il y a des voix que l’on n’entend plus, mais que l’on n’oublie pas. Des messages que l’on n’attend plus, mais que l’on aurait aimés. Que l’on a espéré trop longtemps. Des silences devenus familiers, presque tendres à force de les apprivoiser.

On n’en parle pas souvent, parce que ça fait partie de ces choses que l’on range pour se protéger. Dans une boîte. Dans un regard. Dans un soupir. Dans un sourire sans destinataire. On n’en parle pas… mais c’est là.

Chacun de nous, un jour ou l’autre, a perdu quelqu’un. Pas nécessairement par la mort. Par la vie aussi — qui sépare, qui use, qui détourne. Et on a continué.

Pas en héros. Juste comme on pouvait. Un peu bancal·e, un peu fatigué·e. Avec des insomnies et des silences. Avec ce froid qui ne nous quitte pas.

Un soi plus silencieux, un peu cabossé peut-être, mais encore capable d’aimer le café fumant du matin, le vent sur les joues, un bon livre, et les ombres du soir qui dansent sur les murs.

Ce n’est pas que l’on oublie. C’est juste que le cœur apprend à battre autrement. Moins fort, parfois. Mais même si quelque chose s’est éteint, il reste cette braise, quelque part, qui sait encore réchauffer les soirs trop vastes, les nuits trop silencieuses. Le regard dans le vague, on se souvient.

Il y a des nuits où l’on dort moins bien. Des matins où l’on écoute trop les bruits de la maison. Des journées entières où tout semble figé. Il y a, dans certains jours, un goût de lettre jamais envoyée. Une envie de dire :
“Tu sais, je vais bien… mais parfois, je manque de toi.”

Puis on se reprend. Parce que la vie continue. Parce que le monde ne s’arrête jamais tout à fait. Et un jour, sans prévenir, on se surprend à respirer un peu plus profondément. À vivre, encore.

Mais ça ne veut pas dire que l’on a oublié. Ça veut dire que l’on a appris à vivre avec l’absence. À en faire quelque chose d’acceptable. Quelque chose qui tient chaud quand il fait froid et qui rappelle, parfois, que l’on a aimé pour de vrai.

Alors si tu lis ces lignes, et que toi aussi tu continues un peu bancal·e, sache que tu n’es pas seul·e.

On est des milliers à marcher avec un morceau de passé dans la poche. Avec une poignée de paillettes piochées dans le bocal à souvenirs sur l’étagère de ce qui ne sera jamais plus. Des milliers à tendre l’oreille vers des voix qui ne répondent plus. Mais on avance. Et c’est déjà beaucoup.

Vicky,
funambule entre l’ombre et la lumière 🌙

Ce texte m’a été inspiré par une chanson dont je vous glisse un extrait ici :

“On enterre ce qui meurt,
on garde les bons moments.
J'ai eu quelquefois peur
que tu m'oublies vraiment.
Tu as sur mon humeur
encore des effets gênants”
Retour au blog

2 commentaires

Merci du fond du cœur pour ton message… 💛
Tu as mis le doigt sur quelque chose de si juste : peu importe nos histoires, nos douleurs ou nos raisons, il y a parfois des mots qui tissent des ponts invisibles entre les cœurs. Et si ce texte a pu être ce pont-là, alors tout prend sens.
Se reconnaître, même un peu, même à travers d’autres mots, c’est déjà se sentir moins seul·e. Et ça… c’est précieux.

Merci de l’avoir ressenti et partagé 🕊️
Je t’envoie une douce pensée,
Vicky ✨

Réponse de Vicky

Ce texte me parle,je me retrouve beaucoup dans tous ces mots et je pense que cela parle a beaucoup de monde qui se reconnaîtront,non pas pour les mêmes raisons … Mais peu importe, le principal c’ est qu’ on peut s’ identifier à quelque chose et ça c’ est déjà beaucoup 😘

Karo76

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.