Slow living et Profil Neuroatypique

Slow living et Profil Neuroatypique

Ralentir pour exister pleinement : quand la slow life devient refuge pour les âmes neuroatypiques

par Vicky

Et si ce n’était pas un défaut, mais une autre façon d’habiter le monde ?

Dans une société qui valorise la rapidité, l’efficacité, la productivité et les cases bien rangées, les esprits dits neuroatypiques se heurtent souvent à l’incompréhension. Trop sensibles, trop lents, trop vifs, trop distraits, trop… tout. Mais que se passe-t-il lorsqu’on cesse de vouloir « rentrer dans le moule », et qu’on choisit, au contraire, de ralentir pour mieux se rencontrer ? Et si le slow living — loin d’être une simple tendance — devenait une manière d’exister en paix, dans un monde trop bruyant pour certains cœurs et certaines pensées ?

Neuroatypie : une autre manière de ressentir le monde

La neuroatypie, c’est un terme qui regroupe toutes les formes de fonctionnement neurologique qui s’écartent de la norme dite "neurotypique". Cela englobe notamment :

  • l’autisme (avec ou sans TSA),
  • le TDA/H (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité),
  • le haut potentiel intellectuel ou émotionnel (HPI, HPE),
  • les troubles dys (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…).

Mais la neuroatypie ne se limite pas à des diagnostics. Elle peut aussi se vivre dans les marges, dans le flou, dans ce sentiment persistant de fonctionner autrement, sans pouvoir vraiment l’expliquer.

C’est pourquoi certains se reconnaissent dans des termes comme multipotentiel·le — ces personnes qui s’enthousiasment vite, pour beaucoup de choses, qui commencent mille projets, qui apprennent par passion plus que par devoir, et qui s’ennuient quand tout devient trop linéaire. Ils ne rentrent dans aucune case, parce que leur forme change avec le vent, les saisons, la vie. Ils ont plusieurs cordes sensibles, plusieurs vocations intérieures, et parfois… le besoin d’un temps lent pour relier tous leurs fragments.

Et peut-être que l’on n’a pas toujours besoin d’un diagnostic pour légitimer ce que l’on ressent. Peut-être que l’on peut simplement se dire : “Je suis neuroatypique, parce que je ressens que mon mode d’emploi n’est pas celui des autres.” Et cela suffit à entamer le chemin de la douceur envers soi.

Ces profils atypiques pensent en arborescence : une idée en appelle une autre, puis une autre, formant des forêts mentales foisonnantes où l’on se perd parfois… mais où l’on découvre aussi des trésors que peu de gens prennent le temps d’aller chercher.

Ils ressentent en mode "plus" : plus fort, plus profond, plus longtemps. Un regard, un mot, une ambiance peuvent bouleverser leur monde intérieur. Et dans un univers qui attend d’eux qu’ils s’alignent, qu’ils fassent "comme tout le monde", ils finissent souvent par s’épuiser à vouloir rentrer dans des cases trop étroites.

Alors ces profils ont besoin de retrait, non pas par rejet des autres, mais pour se retrouver. Ils ont besoin de ces temps seuls où ils peuvent souffler, faire ce qu’ils aiment vraiment, sans avoir à s’expliquer, sans devoir cacher leur feu intérieur. Ils lisent, creusent, écrivent, observent, rêvent, cherchent à comprendre… Et ce n’est pas de la fuite. C’est leur manière d’exister pleinement, sans masque.

Le slow living, une réponse douce et puissante

Face à cette intensité intérieure, le slow living existentiel apparaît comme un refuge. Pas un repli. Un espace de réconciliation.

Vivre lentement, ce n’est pas fuir. C’est choisir un tempo qui respecte ce que l’on est. C’est honorer la fatigue sans culpabilité, accueillir la surstimulation sans se forcer à encaisser, et se donner la permission de respirer sans rendre de comptes.

La slow life existentielle que je défends, ce n’est pas juste faire des pauses. C’est reprendre possession de son être profond. C’est oser dire : je ne vais pas à la même vitesse que vous, et ce n’est pas un problème. C’est une richesse.

Quand ralentir devient un acte existentiel

La neuroatypie, c’est parfois ressentir chaque chose à mille pour cent. C’est être traversé par des pensées qui tournent en boucle, ou par un silence intérieur si vaste que l’on s’y perd.

Dans une société qui impose des journées de 1000 tâches, des interactions constantes, du bruit, trop de bruit, et des lumières fluorescentes, la lenteur devient un geste de survie.

Ralentir, c’est :

  • retrouver l’ancrage quand le mental s’emballe,
  • recréer du sens quand tout paraît absurde,
  • ramener le corps au centre, comme un abri sûr.

C’est philosopher en marchant, observer une feuille qui tombe, écrire juste pour respirer.

Un langage commun : l’authenticité

Ce que la slow life existentielle et la neuroatypie ont en commun ? La recherche d’un espace vrai. Pas celui que l’on nous vend. Pas celui que l’on nous impose. Mais celui que l’on ressent.

Quand on ne rentre pas dans les cases, on apprend à créer des refuges invisibles. Des zones franches, faites de silence, de thé chaud, de lumière tamisée, et de phrases écrites à la main.

C’est cela aussi, la slow life existentielle: un engagement à vivre selon son axe, à écouter l’intuition plutôt que l’injonction, à s’aligner même quand tout vacille autour.

Pour conclure : une révolution douce

Peut-être que vivre lentement, ce n’est pas un luxe. C’est une nécessité pour les esprits qui perçoivent autrement.

Et peut-être que ces esprits-là ne sont pas “trop”, mais profondément vivants. Peut-être qu’il ne faut pas s’efforcer de s’adapter à un monde trop rapide, mais plutôt inventer un autre tempo — où l’on aurait enfin le droit d’être… soi.

“Être neuroatypique, c’est souvent ne pas avoir les mots pour dire ce que l’on ressent. Être slow, c’est créer un espace pour que ces mots viennent — tout doucement.”
Vicky

Pour toutes les âmes qui ressentent plus fort, avec tout mon amour,
Vicky

Retour au blog

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.